Lorsqu’on parle d’apprentissages à l’école primaire, on pense souvent aux matières comme les mathématiques, le français, l’anglais. Pourtant, un élément clé influence grandement la réussite scolaire des enfants : la motricité. Développement moteur, coordination, équilibre… autant de compétences qui jouent un rôle fondamental dans les apprentissages académiques.

 

Qu’est-ce que la motricité ?

La motricité regroupe l’ensemble des mouvements que l’on effectue grâce à la coordination du cerveau, des muscles et des nerfs. On distingue deux grandes catégories :

• La motricité globale : elle concerne les mouvements du corps dans son ensemble (courir, sauter, grimper, danser, etc.);
• La motricité fine : elle fait référence aux mouvements précis et minutieux sollicitant les doigts et les mains (écriture, découpage, manipulation d’objets, etc.).

 

Pourquoi est-elle essentielle aux apprentissages scolaires ?

La motricité est directement liée aux capacités d’apprentissage des enfants. Voici quelques domaines où elle joue un rôle primordial :

 

1. L’écriture et la motricité fine

L’apprentissage de l’écriture repose sur une bonne coordination des gestes. Tenir un crayon, tracer des lettres, structurer un texte demandent une maitrise des mouvements fins et une force adéquate dans les doigts. Un enfant ayant des difficultés de motricité fine peut éprouver des difficultés à écrire de façon fluide, ce qui peut freiner ses apprentissages (ex. : formation des lettres, impacts sur la longueur des phrases et textes, etc.).

 

2. L’attention et la posture en classe

Une bonne motricité globale permet à l’enfant de maintenir une posture adéquate en classe, qui est essentielle pour rester concentré et éviter la fatigue. Un enfant qui manque de tonus musculaire aura plus de mal à rester assis et attentif sur de longues périodes de temps.

 

3. Les habiletés en mathématiques

Des études montrent que les compétences motrices sont liées au développement cognitif, notamment en mathématiques. Manipuler des objets, compter sur ses doigts ou tracer des figures géométriques impliquent la coordination œil-main et la gestion de l’espace.

 

4. La confiance et l’estime de soi

Un enfant à l’aise dans ses mouvements gagne en autonomie et en confiance. À l’inverse, des difficultés motrices peuvent générer de la frustration et un désintérêt pour certaines activités scolaires, qui sont trop difficiles pour l’enfant ou demandent un effort trop grand.

 

Comment favoriser le développement moteur des enfants ?

En tant que parents et enseignants, il est possible de stimuler la motricité des enfants dans le quotidien par des activités simples et ludiques. En voici quelques exemples :

 

Pour la motricité globale :

• Encourager les jeux extérieurs (courir, grimper, sauter à la corde, faire du vélo).
• Intégrer des activités sportives (natation, danse, yoga, arts martiaux).
• Organiser des parcours de motricité à la maison, en classe ou dans la cour extérieure.

 

Pour la motricité fine :

• Proposer des activités manuelles (coloriage, pâte à modeler, bricolage, perles).
• Encourager les jeux de construction (Lego, casse-tête).
• Varier les supports d’écriture (craies, pinceaux, crayons feutres, crayons de bois).

 

Conclusion

La motricité est un élément clé du développement global de l’enfant et influence directement ses apprentissages scolaires. En intégrant des activités motrices au quotidien, les parents et enseignants peuvent aider les enfants à développer leurs habiletés motrices, à gagner en autonomie et à réussir plus aisément leurs apprentissages académiques. Alors, bougeons et amusons-nous pour apprendre mieux !

 

*En cas de doute sur le développement de la motricité chez votre enfant ou votre élève, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou à en discuter avec un ergothérapeute.